Le genre Heliamphora
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Le genre Heliamphora
Ainsi, il est fréquent de lire ou d'entendre dire qu'HELIAMPHORA ne peut être cultivée que sur Sphagnum (Sphaigne) vert, et que l'arrosage doit être parcimonieux, pour ne pas laisser d'eau stagner, sous peine de faire pourrir les racines. Ces 2 points au moins se sont avérés complètement faux dans le cas de mes cultures.
Lors de mes observations "in situ", je n'ai trouvé aucun exemplaire d'HELIAMPHORA poussant sur Sphagnum, bien que sur les "tepuis" (qui sont des hauts-plateaux situés au sud du Venezuela), qui constituent le biotope de ces plantes, on trouve cette variété de mousse. Les HELIAMPHORA y croissaient sur substrat d'humus ou de sable, fréquemment en des endroits très humides. Le Sphagnum, pris comme substrat de culture, a tout de même des inconvénients majeurs; c'est pourquoi j'aurais plutôt tendance à le déconseiller pour la culture des plantes carnivores:
Nos plantes se trouvent en concurrence permanente avec la sphaigne, qui tend à les envahir et à les recouvrir. Conséquence : les parties bourgeonnantes des plantes restent en profondeur, où elles sont privées de lumière et s'épuisent : la plante émet peu de parties nouvelles (cf ci-dessous).
Certains champignons s'attaquent à la sphaigne : une masse de mousse fraîche garnissant un pot peut se transformer en l'espace de quelques semaines en une bouillie informe et putride, renfermant les spores de ces champignons pathogènes (mycoses), capables de se propager très rapidement ; le danger est réel lorsque les plantes hivernent dans une serre, et qu'il est impossible de les transplanter. les HELIAMPHORA n'apprécient pas vraiment de se retrouver dans la bouillie de Sphagnum !
L'eau stagnant sous les pots déclenche bien souvent la pourriture de la mousse. Mais comme la surface reste verte sur quelques centimètres d'épaisseur, la plupart du temps, on s'en aperçoit trop tard. Je ne suis pas seul à avoir remarqué, à mon grand étonnement, que certaines plantes, laissées dans l'eau quelques temps, plus ou moins par inadvertance, deviennent les plus belles et les plus saines. Pour ma part, je laisse sous mes pots 1 à 2 cm d'eau stagnante. Mais le succès de cette pratique chez de nombreux amateurs ne signifie pas qu'il faille la généraliser : en fait, il existe, entre autres, des corrélations avec la température de l'eau et sa qualité. Pour s'en assurer, le meilleur moyen est encore de faire quelques expériences !
J'ai personnellement obtenu les meilleurs résultats avec les mélanges suivants:
Plantules issues de semis:
tourbe
tourbe + billes de polystyrène à 1:1
tourbe/billes de polystyrène/argile expansée à granulométrie fine (2:1:1)
Plantes adultes:
tourbe/billes de polystyrène (1:1)
débris de liège 2 cm / écorce de pin 2 cm / billes de polystyrène / grains de charbon de bois, diamètre : 5mm / tourbe (6:4:4:1:1)
Les HELIAMPHORA apprécient un air humide (plus de 70% d'humidité relative), et dans la mesure du possible, les endroits frais et clairs, alors que beaucoup de plantes sont cultivées sous des températures de serre chaude, et placées à l'ombre. Lorsqu'elles survivent à de telles conditions, l'aspect des plantes, en peu de temps, n'a plus rien à voir avec ce qu'il est dans le milieu naturel ou sur les photos trouvées dans la littérature. Pour avoir de belles plantes, il convient de ne les ombrer que lorsque la température ambiante approche la limite des 30°C. En effet, c'est le cas de la majorité des plantes tropicales de montagne : l'essentiel n'est pas tant une température diurne fraîche qu'une différence aussi importante que possible entre jour et nuit. La température nocturne peut ainsi descendre jusqu'à 10°C, sans affecter le moins du monde les plantes.
En lumière artificielle, on a également tout intérêt à bien éclairer la culture et à maintenir une température fraîche.
Des températures oscillant entre 20° et 25°C (du jour à la nuit) sont tolérées par la plante, bien qu'une baisse de température plus conséquente la nuit soit préférable.
Lorsqu'on cultive HELIAMPHORA en même temps que des NEPENTHES (NEPENTHES des hauts-plateaux), ou d'autres plantes qu'il faut humidifier souvent, il faut veiller à les préserver de l'eau pulvérisée : les HELIAMPHORA apprécient l'humidité sur le feuillage les jours de forte température, mais il faut leur laisser le temps de sécher entre 2 pulvérisations, car les plantes humides en permanence seront sensibles aux attaques de maladies cryptogamiques.
Pendant les 2-3 premières années, la croissance est extrêmement lente. Au début, les plantules sont extrêmement sensibles au niveau racines, c'est pourquoi il vaut mieux les repiquer assez tard. Donc, il ne faut pas semer trop dense, pour pouvoir cultiver les plantules aussi longtemps que possible sur la tourbe de semis. elles acceptent très bien les fertilisants : j'utilise "Miracid" ou tout engrais pour plantes carnivores avec succès.
Pour ceux qui ont la possibilité de réaliser des cultures en asepsie, préférer le semis en éprouvette (in vitro), d'autant plus d'ailleurs si vous disposez d'un petit nombre de semences d'un hybride ou d'une variété que vous désirez multiplier. En conditions stériles, la croissance est plus rapide et le risque de maladie est moindre.
Néanmoins, il est difficile de différencier les plantules d'espèces différentes d'HELIAMPHORA. Les caractères variétaux n'apparaissent que plus tard, au moment de la formation des premières urnes de la forme adulte. Plantules et plantes jeunes, au point de vue de leur forme, font davantage penser à des Sarracénies qu'à de véritables HELIAMPHORA adultes.
Article d'Andrea Wistuba http://dionee.gr.free.fr/bulletin/txt/d_32_d.htm
Lors de mes observations "in situ", je n'ai trouvé aucun exemplaire d'HELIAMPHORA poussant sur Sphagnum, bien que sur les "tepuis" (qui sont des hauts-plateaux situés au sud du Venezuela), qui constituent le biotope de ces plantes, on trouve cette variété de mousse. Les HELIAMPHORA y croissaient sur substrat d'humus ou de sable, fréquemment en des endroits très humides. Le Sphagnum, pris comme substrat de culture, a tout de même des inconvénients majeurs; c'est pourquoi j'aurais plutôt tendance à le déconseiller pour la culture des plantes carnivores:
Nos plantes se trouvent en concurrence permanente avec la sphaigne, qui tend à les envahir et à les recouvrir. Conséquence : les parties bourgeonnantes des plantes restent en profondeur, où elles sont privées de lumière et s'épuisent : la plante émet peu de parties nouvelles (cf ci-dessous).
Certains champignons s'attaquent à la sphaigne : une masse de mousse fraîche garnissant un pot peut se transformer en l'espace de quelques semaines en une bouillie informe et putride, renfermant les spores de ces champignons pathogènes (mycoses), capables de se propager très rapidement ; le danger est réel lorsque les plantes hivernent dans une serre, et qu'il est impossible de les transplanter. les HELIAMPHORA n'apprécient pas vraiment de se retrouver dans la bouillie de Sphagnum !
L'eau stagnant sous les pots déclenche bien souvent la pourriture de la mousse. Mais comme la surface reste verte sur quelques centimètres d'épaisseur, la plupart du temps, on s'en aperçoit trop tard. Je ne suis pas seul à avoir remarqué, à mon grand étonnement, que certaines plantes, laissées dans l'eau quelques temps, plus ou moins par inadvertance, deviennent les plus belles et les plus saines. Pour ma part, je laisse sous mes pots 1 à 2 cm d'eau stagnante. Mais le succès de cette pratique chez de nombreux amateurs ne signifie pas qu'il faille la généraliser : en fait, il existe, entre autres, des corrélations avec la température de l'eau et sa qualité. Pour s'en assurer, le meilleur moyen est encore de faire quelques expériences !
J'ai personnellement obtenu les meilleurs résultats avec les mélanges suivants:
Plantules issues de semis:
tourbe
tourbe + billes de polystyrène à 1:1
tourbe/billes de polystyrène/argile expansée à granulométrie fine (2:1:1)
Plantes adultes:
tourbe/billes de polystyrène (1:1)
débris de liège 2 cm / écorce de pin 2 cm / billes de polystyrène / grains de charbon de bois, diamètre : 5mm / tourbe (6:4:4:1:1)
Les HELIAMPHORA apprécient un air humide (plus de 70% d'humidité relative), et dans la mesure du possible, les endroits frais et clairs, alors que beaucoup de plantes sont cultivées sous des températures de serre chaude, et placées à l'ombre. Lorsqu'elles survivent à de telles conditions, l'aspect des plantes, en peu de temps, n'a plus rien à voir avec ce qu'il est dans le milieu naturel ou sur les photos trouvées dans la littérature. Pour avoir de belles plantes, il convient de ne les ombrer que lorsque la température ambiante approche la limite des 30°C. En effet, c'est le cas de la majorité des plantes tropicales de montagne : l'essentiel n'est pas tant une température diurne fraîche qu'une différence aussi importante que possible entre jour et nuit. La température nocturne peut ainsi descendre jusqu'à 10°C, sans affecter le moins du monde les plantes.
En lumière artificielle, on a également tout intérêt à bien éclairer la culture et à maintenir une température fraîche.
Des températures oscillant entre 20° et 25°C (du jour à la nuit) sont tolérées par la plante, bien qu'une baisse de température plus conséquente la nuit soit préférable.
Lorsqu'on cultive HELIAMPHORA en même temps que des NEPENTHES (NEPENTHES des hauts-plateaux), ou d'autres plantes qu'il faut humidifier souvent, il faut veiller à les préserver de l'eau pulvérisée : les HELIAMPHORA apprécient l'humidité sur le feuillage les jours de forte température, mais il faut leur laisser le temps de sécher entre 2 pulvérisations, car les plantes humides en permanence seront sensibles aux attaques de maladies cryptogamiques.
Pendant les 2-3 premières années, la croissance est extrêmement lente. Au début, les plantules sont extrêmement sensibles au niveau racines, c'est pourquoi il vaut mieux les repiquer assez tard. Donc, il ne faut pas semer trop dense, pour pouvoir cultiver les plantules aussi longtemps que possible sur la tourbe de semis. elles acceptent très bien les fertilisants : j'utilise "Miracid" ou tout engrais pour plantes carnivores avec succès.
Pour ceux qui ont la possibilité de réaliser des cultures en asepsie, préférer le semis en éprouvette (in vitro), d'autant plus d'ailleurs si vous disposez d'un petit nombre de semences d'un hybride ou d'une variété que vous désirez multiplier. En conditions stériles, la croissance est plus rapide et le risque de maladie est moindre.
Néanmoins, il est difficile de différencier les plantules d'espèces différentes d'HELIAMPHORA. Les caractères variétaux n'apparaissent que plus tard, au moment de la formation des premières urnes de la forme adulte. Plantules et plantes jeunes, au point de vue de leur forme, font davantage penser à des Sarracénies qu'à de véritables HELIAMPHORA adultes.
Article d'Andrea Wistuba http://dionee.gr.free.fr/bulletin/txt/d_32_d.htm
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